La condamnation de Sakineh toujours en cours d'examen
Libération.fr
28 – 8 – 2010
Commentaire
Question de transparence
Attention aux aveux causés par la torture ou produits par l’isolement. Il faut être naïf pour croire les tortionnaires des prisons et des tribunaux des pays peu ou pas démocratiques. Dans la majorité des cas, voire dans la quasi-totalité des situations, les personnes livrées à l’inquisition disent exactement ce que leurs bourreaux désirent entendre. La torture, les menaces directes ou indirectes et les humiliations verbales ou non verbales peuvent obliger même les détenus ou les prisonniers les plus forts et solides à agir de la façon qu’ils estiment la plus convenable pour arrêter leur souffrance quotidienne. Il suffit, par exemple, pour les psy-criminels, tout comme pour les manipulateurs religieux, de pratiquer la torture la plus ancienne au monde, celle faite par la télépathie, pour avoir, s’ils le veulent, des suicides en série et des kamikazes au nom d’un dieu ou d’un diable. C’est ce qu’on appelle depuis des siècles secret de Polichinelle. Pour cela, cette femme iranienne, Sakineh, peut très facilement et dès le début des interrogatoires affirmer et démontrer sous serment et en présence des témoins assermentés qu’elle a tué mille boxeurs sur le ring et qu’elle a dirigé un bordel politique international dans sa maison transformée en casino. Ses voisins, pieux et bons citoyens collaborateurs de la police, ne peuvent que confirmer et demander clémence à leur voisine délinquante délictueuse prise en flagrant délit. La transparence, les droits naturels et politiques, les libertés personnelles, y compris celles de l’intimité sexuelle, la dignité humaine et le respect de la présomption d’innocence sont des notions étranges à ces sociétés souillées par les idéologies religieuses. Les crapules, démagogues religieux, vident ces notions universelles de tout sens rationnel. La spécificité nationale est leur prétexte favori pour exercer un parasitisme sur leurs peuples, et pour violer toutes les règles de justice, même les plus élémentaires. Rien n’est plus facile et rapide dans les centres de détentions, les hôpitaux psychiatriques, les prisons et les tribunaux des pays en manque de démocratie et de transparence que faire dire et faire aux gens isolés tout ce que l’on voudrait qu’ils disent et qu’ils fassent. Les rapports policiers ou médicaux ou encore judiciaires n’ont aucune crédibilité ou véracité dans les pays gangrénés par la corruption et par les pouvoirs absolus des mafias. Enfin, n’oublions jamais, dans cette affaire ou dans d’autres, que nous défendons la justice et la transparence, et pas uniquement un cas singulier ou exceptionnel dans n’importe quel pays.
Samedi 28 août à 22h57
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.